Le sport, une manne pour les kinés
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1409 - 18/06/2015
Qui dit “sport” dit “kiné”. Forcément : quand on fait du sport, en professionnel ou en amateur, on se blesse (pas tout le temps, heureusement). Et quand on se blesse, on atterrit nécessairement sur la table d’un kinésithérapeute, à un moment ou un autre. Blague à part, je suis convaincue que les liens entre sport et kinésithérapie sont très étroits. Au fond, le sport, c’est quoi ? Le mouvement. Et au cœur de votre métier, il y a quoi ? Le mouvement.
Tout le monde ne devient pas masseur-kinésithérapeute pour suivre un sportif de haut niveau ou une équipe de France, mais je suis sûre que l’idée a suscité des vocations. Et voyez cette passerelle spécifique qui a été mise en place pour assurer la reconversion des sportifs de haut niveau : chaque année, une trentaine d’entre eux sont dispensés de concours et peuvent intégrer un IFMK. Par ailleurs, il arrive souvent que des jeunes qui se sont dirigés vers la filière Staps en sortant du lycée ont des regrets ou des difficultés à trouver du travail, et se réorientent vers la kinésithérapie.
Vous n’êtes pas sans savoir que le “sport santé” a le vent en poupe actuellement. N’allez pas croire qu’il est réservé aux coachs, Apa et autres Staps munis d’un BPJEPS [1] X ou Y… ou à des confrères désireux de “faire du business plutôt que leur métier”. Jouez votre partition, impliquez-vous ! Inspirez-vous, par exemple, de ce confrère qui a réalisé une enquête avec vingt patients en surpoids ou obèses, soupçonnant les bienfaits que la pratique du golf pourrait avoir sur leur corps et leur estime de soi. L’expérience s’est révélée très concluante (lire notre dossier de la semaine p. 14 à 17).
[1] Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport.
© D.R.