“Démarche qualité”, ça ressemble à un concept inventé pour les grandes entreprises, dotées d’un “CHSCT” [1], très au fait des “performances HQSE” [2] et autres “processus de certification”. En réalité, vous êtes concerné aussi. Même si vous travaillez seul dans un cabinet simplement équipé d’une table et avec vos petites mains. Ne vous laissez pas effrayer ou décourager par les termes, la réalité est autrement plus intéressante et stimulante. Et aucun DRH hystérique ne me dicte ces mots : je suis sincèrement convaincue de l’intérêt de cette démarche pour votre profession.

Découvrez, en lisant notre dossier de la semaine (p. 14 à 17), à quoi correspond la démarche qualité pour vous et quelle serait sa traduction concrète. Il ne s’agit pas simplement de (ré)apprendre à vous laver les mains correctement, à être gentil avec le patient ou à décorer votre cabinet pour qu’il soit accueillant. Il ne s’agit pas non plus de vous juger, vous décerner une note ou vous mettre sous surveillance.

Ni de vous faire perdre du temps pour rien.

Il s’agit de tirer toute la profession vers le haut. De lui faire franchir un nouveau palier, en prenant appui sur cette première marche que constitue la récente réforme de la formation initiale, pour revaloriser son image aux yeux des institutions comme des patients (qui vous apprécient déjà beaucoup, c’est vrai) et (peut-être, un jour, qui sait…) obtenir une revalorisation financière pour certaines de vos prestations. Engager la profession dans une démarche qualité est aussi un moyen de fourbir vos arguments pour négocier face aux mutuelles – et il est fort probable que celles-ci soient vos interlocuteurs privilégiés dans un avenir proche. Vous avez toutes les qualités : n’ayez pas peur !

[1] Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
[2] Hygiène qualité sécurité environnement.

© D.R.