L'Ifpek se penche sur la recherche paramédicale
Jean-Pierre Gruest, Nicolas Biard
Le 10 juin 2016, s’est tenue la 4e Journée scientifique de l’Ifpek (Institut de formation en pédicurie-podologie, ergothérapie et masso-kinésithérapie) de Rennes, dont le thème portait sur les enjeux de la recherche paramédicale pour la pratique clinique.
"Les professionnels de santé intègrent quotidiennement les résultats de la recherche dans leurs pratiques cliniques", rappelle Nicolas Biard, directeur du pôle formation continue, conseil & expertise de l'école, pour expliquer ce choix. De fait, la pratique clinique basée sur des données probantes permet d’améliorer la qualité des soins dispensés aux patients avec plus d’efficacité. "Les paramédicaux sont désormais acteurs et auteurs de leurs recherches. La réforme des études, l’augmentation du nombre de professionnels accédant à des doctorats, la possibilité de répondre à des appels à projets de type PHRIP [1], facilitent la production de nouvelles connaissances dans nos domaines d’exercices. La manière de concevoir la production de savoirs et d’y accéder s’en trouve ainsi modifiée", souligne Nicolas Biard.
Le travail en réseau comme levier
Quelque 140 professionnels et étudiants, issus de différents métiers du soin et de la rééducation (médecins, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, infirmiers…), ont participé à cette journée riche sur le plan scientifique, méthodologique et en partage d’expériences. Les intervenants ont pu évoquer l’impact de la recherche sur la professionnalisation des métiers, l’évolution de la recherche paramédicale en France mais également à l’international, l’éthique et le cadre législatif, les méthodologies quantitatives et qualitatives, le financement… "Nous avons également pu, au travers d’exemples concrets, avoir un bon aperçu des contraintes et des leviers pour que les paramédicaux puissent participer à des programmes de recherche clinique", précise Nicolas Biais. Une table ronde abordant les enjeux et difficultés de la recherche en réseau est venue clore la journée.
"Le bilan est très encourageant au regard de l’intérêt que portent l’ensemble des acteurs de la recherche sur l’implication des paramédicaux dans des programmes de recherche", conclue Nicolas Biais, qui retient deux leviers majeurs : le travail en réseau et la nécessité de renforcer le corpus de paramédicaux avec un doctorat.
[1] Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale.