Inscriptions records en Paces
Jean-Pierre Gruest
58 627 étudiants se sont inscrits pour l'année universitaire 2016-2017 en première année commune aux études de santé (Paces), soit une hausse de 0,85 % en un an. C'est ce qu'il ressort des dernières statistiques de l'Aufemo [1] pour la Conférence des doyens. Il s'agit là d'un nouveau record depuis la création de la Paces, en 2010, preuve que les efforts menés au lycée pour dissuader ceux qui n'auraient pas le profil pour s'engager dans des études de santé ne semblent guère efficaces. Interrogé par Le Quotidien du Médecin, le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, président de la Conférence des doyens jugent que "la médecine et la filière santé en général continuent d'être attractives car il s'agit d'une voie très professionnalisante".
Si la tendance générale est à la hausse des inscrits, on constate cependant qu'une majorité de facultés (23 sur 41) enregistre une baisse de candidats, notamment Amiens (- 10,5 %), Saint-Denis de La Réunion (- 10,5 %), Paris XI (- 7 %) ou encore Toulouse (- 3 %). A contrario, avec la création d'une antenne de 300 places à Vichy, Clermont-Ferrand a vu ses effectifs augmenter de 36 %, soit la plus forte croissance en volume et en pourcentage en un an.
Pour autant, le nombre d'élus ne sera pas à la hausse, en particulier au très sélectif concours de médecine. Ainsi, si l'on considère que le numerus clausus en médecine a été porté à 8 154 places en 2017, ce sont moins de 14 % des étudiants engagés en Paces qui seront admis en deuxième année de médecine l'an prochain, selon le QDM. Une situation face à laquelle le Pr Dubois-Randé préconise de faire évoluer la Paces pour qu'elle devienne "une voie d'entrée vers les métiers de la santé, en général, et pas uniquement en médecine. Nous aurons besoin d'orienter les étudiants vers d'autres licences pour les former aux métiers du droit, de la régulation, de la bioéthique ou de l'expertise autour des dispositifs".
[1] Administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie.