En toute bonne foi
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1486 - 20/04/2017
Confier à un médecin le ministère de la Santé, instaurer la gratuité de tous les soins pour tous, rapatrier les personnes handicapées qui vivent en Belgique, ouvrir 1 500, voire 2 000 maisons de santé supplémentaires, dispenser les médicaments à l’unité, lancer un grand plan santé à l’école, créer un “cinquième risque” pour la dépendance… Favoriser le maintien des hôpitaux de proximité ou accélérer au contraire les groupements hospitaliers de territoire ? Donner plus de latitude aux professionnels de terrain pour s’organiser, ou s’appuyer sur les ARS pour orchestrer le système en fonction des besoins locaux ? La santé n’occupe pas le cœur des débats dans la campagne présidentielle, mais elle a sa place dans le programme des candidats. Nous les avons passés au crible et vous en proposons une synthèse dans notre grand dossier (p. 14 à 19). Pour plus de lisibilité, les propositions sont classées par thème : hôpital, virage ambulatoire, déserts médicaux, prévention, etc.
La solution vient souvent des professionnels de terrain. En témoigne cette proposition de l’URPS-MK de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui, plutôt que d’attendre les fameux “centres labellisés” qui doivent dispenser des séances d’activité physique adaptée aux patients chroniques, va mettre en place des “kinés référents” qui seront chargés de réaliser le bilan puis d’orienter et suivre chacun de ces patients en fonction de ses besoins (lire p. 10). Une expérimentation va démarrer à Marseille.
Croyant bien faire, on a parfois de mauvaises idées. Confrontés à d’énormes difficultés de recrutement et sensibles à la cause des étudiants en kinésithérapie qui ont du mal à financer leur scolarité, certains hôpitaux proposent à ces derniers des contrats d’apprentissage. Erreur ! C’est illégal. D’où cette récente mise au point de l’Ordre, qui rappelle les règles du jeu (lire p. 11). Faites passer le message !
© D.R.