À force de publier des articles sur le burn out, les difficultés à négocier avec la Sécu ou votre caisse de retraite qui est sur le point de se faire piller (lire p. 15), on finit par tout voir en gris foncé. Mais j’ai une bonne nouvelle : il existe des kinés heureux d’exercer, sereins quant à leur avenir et fiers de leur métier ! Au-delà de la plaisanterie, nous examinons chaque année le baromètre établi par CMV Médiforce (lire p. 13), qui sonde les libéraux de santé pour savoir comment ils se sentent, de quelles contraintes ils souffrent, comment ils envisagent les années à venir. Réalisé auprès d’un échantillon certes modeste (500 professionnels), il donne quand même une indication sur votre état d’esprit. Et pour la première fois depuis longtemps, les indicateurs montrent une amélioration, alors on ne va pas se priver de se réjouir !

J’espère que nous donnons dans ces colonnes un aperçu de ces professionnels bien dans leur blouse, heureux d’ouvrir leur cabinet chaque matin et fiers des rapports qu’ils nouent avec leurs patients. J’espère que c’est l’une des choses que vous retenez de votre lecture hebdomadaire, et que vous ne gardez pas seulement le goût amer des mauvaises nouvelles que nous annonçons parfois – un peu trop souvent à mon goût.

C’est idiot : les mauvaises nouvelles, les drames, c’est ce qui fait vendre ! Par exemple, nous avons connu un pic au niveau des abonnements en 2007, quand l’ostéopathie a été officiellement reconnue en France, avec la promesse de voir arriver sur le marché des concurrents (pour vous) indésirables. Il est vrai que pour Ka, la rivalité avec Internet et autres était moins forte qu’aujourd’hui, mais tout de même, il y a matière à réfléchir… Mais pas de quoi nous convaincre de changer notre fusil d’épaule. Nous n’occulterons pas les mauvaises nouvelles, mais nous continuerons de publier des portraits de kinésithérapeutes épanouis et porteurs de projets enthousiasmants.

© D.R.