L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

"Une baisse compensée par une hausse"

courrier-des-lecteurs

28 juin 2017

Votre courrier :

Bonjour, en janvier 2016 on nous annonçait que la cotisation Urssaf assurance maladie serait ramenée (sur deux ans bien sûr – pourquoi pas de suite ?) de 9,81 à 6,50 %, ce qui me semblait légitime : je ne vois pas pourquoi nous payerions plus que d’autres travailleurs indépendants. Il s’agit d’une inégalité dans notre République dont l’égalité est pourtant une valeur fondamentale.
Or j’ai constaté sur mes relevés de cotisation pour l’année 2016 que le taux était toujours de 9,81 %.
Pourriez-vous éclairer ma lanterne de façon précise ? J’ai aussi entendu parler d’une “surcotisation” de 1,65 % en 2016, puis 3,25 % en 2017, qui remplace la cotisation sociale de solidarité qui était auparavant de 0,01 %…
L’inégalité est d’autant plus criante que nos séances déconventionnées participent à la santé des patients, sans faire appel à un remboursement de la CPAM. Or là, on ne nous encourage pas à les pratiquer (alors que l’on parle de prévention, etc.) mais plutôt à demander une prescription du médecin pour les réaliser et ne payer que 0,11 % de cotisation (tarif des actes conventionnés). Un système aberrant !

Daniel Cassiau (45)

Réponse de la rédaction :

La cotisation maladie a en effet baissé de 9,80 à 6,50 %, afin d’aligner les cotisations du régime PAMC (praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés) sur celles des autres travailleurs indépendants. Mais cette baisse a été “compensée” par la création d’une contribution additionnelle maladie au taux de 3,25 %. Cette nouvelle cotisation, à laquelle ne participent pas les CPAM, est calculée sur les revenus tirés des dépassements d’honoraires et des activités non conventionnées.