La fin de l’année 2017 a vu l’UNSMKL signer l’avenant 5 et l’imposer ainsi à l’ensemble de la profession, alors que la FFMKR l’avait refusé, conformément au vote massif “contre” de ses adhérents.
J’ai moi-même exprimé à plusieurs reprises mon rejet de cet avenant et la décision de l’Union m’a paru révoltante et incompréhensible. Pour autant, je ne comprends pas l’attitude de ceux qui ont crié au déni de démocratie. (…) On peut rappeler tout ce que l’avenant 5 comporte de mauvais pour la profession, mais sa signature s’inscrit dans le processus démocratique actuel et est une nouvelle occasion de rappeler à nos confrères l’importance de se syndiquer, au lieu de faire des raccourcis démagogiques.
L’Union a rempli les conditions de représentativité, ce qui lui confère le droit de négocier avec l’Uncam. Elle a (semble-t-il) consulté ses adhérents qui ont (étonnamment) voté pour la signature de l’avenant 5. Elle a donc signé en respectant le processus démocratique (…).
J’ai pu lire sur les réseaux sociaux les réactions outrées de confrères hurlant à la dictature, prouvant qu’ils n’ont toujours pas compris le fonctionnement institutionnel de notre profession. Ce n’est pas sur Twitter que vous ferez entendre votre voix, mais en vous syndiquant.
Les réseaux sociaux donnent l’impression de s’exprimer mais c’est lancer des opinions dans le vide, qui n’ont aucun poids. Si vous êtes choqués par le fait que 500 kinésithérapeutes aient décidé pour tous les autres, il faut tout faire pour que la prochaine fois, ils soient 5 000.
Dans ce triste épisode, la position aberrante de l’Union est une nouvelle preuve que c’est par l’adhésion à un syndicat qu’on peut s’exprimer et peser sur l’évolution de notre profession et de notre pratique.

Guillaume Plazenet (93)