Nao, le petit robot, vous aide à faire de la gymnastique douce et entretenir votre mémoire. Il parle 8 langues et tient la conversation. Il vous regarde et vous reconnaît. Il ne s’émeut pas encore, pas plus qu’il n’a conscience de sa valeur (10 à 15 000 €). On l’a connecté pour rompre l’isolement des pensionnaires d’Ehpad. Son rôle : seconder le praticien, sans le remplacer.
La connexion, c’est aussi l’environnement : le verre pour prévenir la déshydratation, le linge pour éviter sa perte, le sol pour surveiller l’équilibre, la tablette pour commander les repas, entrer en contact avec la famille et renseigner le dossier médical.
90 % des personnes de 70 ans restent à domicile. Ce n’est qu’en moyenne 10 ans plus tard qu’elles intègrent un Ehpad. Il est donc nécessaire de trouver une formule intermédiaire, facilitant le passage de l’hébergement individuel au collectif. Le senior connecté, avec des millions de fonctions disponibles dans le domaine des services, de la santé, la sécurité, la vie quotidienne, l’adaptation du logement, le lien social… devra sélectionner l’utile dans ce trop-plein d’innovations. Pour autant, quittera-t-il son chez soi plus facilement ?
Les aides à domicile comme les aides-soignantes s’insèrent dans l’équipe au quotidien. Elles bénéficient, en Nouvelle Aquitaine, d’un projet européen baptisé “At home” auquel des étudiants en masso-kinésithérapie, ergothérapie, infirmiers et assistants sociaux participent. Un plan de formation en 12 points de compétences, axé sur l’interaction des acteurs et des outils numériques, permet à chacun de valoriser ses actions et s’honorer de compétences.
Le médico-social attend beaucoup de la transformation numérique et des innovations. Mais il reste encore à faire pour accompagner les personnes vieillissantes dans les parcours complexes et la prévention.

Bernard Gautier (93)

Campagne "Faire avancer la santé numérique".
Plus d'infos sur www.faireavancerlasantenumerique.com