"Ma façon de faire"
9 avril 2019
Votre courrier :
Je voudrais réagir au courrier de Serge Kalek, que Sophie Conrard a courageusement publié dans le Ka n°1538, le 21 février dernier. Elle est journaliste et non militante syndicale. Elle diffuse donc l’information en rapport avec notre profession et, quand la défense des kinésithérapeutes n’est à l’origine d’aucune actualité, elle manque tout simplement de matière première.
Je pense, mon cher Serge, que la cible est ailleurs (même si, j’en conviens, il est maladroit de fustiger les confrères qui, par réalisme économique, compensent l’indigence de leur rémunération par la multiplication des actes).
J’exerce depuis à peu près autant de temps que toi et j’ai toujours été frappé par 2 choses : le manque d’imagination de nos représentants et l’individualisme forcené des kinésithérapeutes.
Je m’explique : il y aurait probablement des tas de façons d’interpeller la population et les politiques sur notre situation mais nos responsables ne proposent rien (je tairai pudiquement la notion de manifestation, coûteuse en énergie et totalement improductive). Et en m’appuyant sur mon expérience d’ancien représentant syndical, j’ajouterai que s’ils proposaient quelque chose, seule une infime minorité d’entre nous les suivrait.
Exemple : j’ai cessé de me déplacer à domicile depuis plusieurs années et je fais ainsi des économies sur le racket automobile bien supérieures aux indemnités miteuses que me rapportait ce porte à porte.
Si une majorité d’entre nous agissait ainsi, je ne doute pas que la gêne et le mécontentement occasionnés attireraient l’attention presque autant que de bloquer les ronds-points tous les week-ends.
Fred Loterie (59)