"Défendons le massage"
1 octobre 2019
Votre courrier :
(…) On nous fatigue avec “l’affaire Bruel” qui se fait masser par des esthéticiennes et qui, en sus (si j’ose dire), leur demande des faveurs sexuelles. Je ne sais pas où est la vérité dans cet événement pourri. On le saura. Les médias font tout un tapage idiot – normal.
Cette pub gratuite pour le massage est détestable.
Elle entache gravement l’image du massage et celle des masseurs-kinésithérapeutes. Je suis en colère.
Ce n’est pas la première fois et ça s’aggrave. Comme m’a dit un confrère sans rire, ni gêne : “Au moins on parle du massage, tu es content ?” Quelle honte !
Je l’ai quitté aussitôt, il n’a pas dû comprendre.
Tant pis. (…)
Habitué (un peu trop) des radios et tv, “l’exxxxcceeellent” Dr Cymès, si drôle, si spirituel, avait un jour dit à une patiente : “Allez chez le kiné, il vous fera des papouilles.” Marrant, non ? J’avais téléphoné à la radio pour m’insurger contre cette attitude absurde. Ce n’est pas grave, diront les mous. Moi je n’accepte pas la bêtise. Pourtant il y aurait à dire sur les toubibs que j’ai fréquentés et subis si longtemps. Mais je suis toujours resté respectueux avec les prescripteurs.
Le respect dont on nous rebat les oreilles est une illusion, on le voit en ce moment.
Mais surtout, je ne vois jamais de vive réaction des kinés, de leurs syndicats (…). On laisse dire et faire, et ça continue, avec la bénédiction des professionnels amorphes. Les patients, rigolards : “T’as vu Bruel ? Elle est bonne celle-là, hein !” Mouais…
(…) Veillez à défendre le massage, c’est votre objectif, votre métier choisi, votre fonction, votre vie au service des souffrants. (…)
Guy Meisonnave (40)
Courrier paru dans le KA n°1551 du 3 octobre 2019