Pas assez de kinés en France
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1591 - 01/07/2021
Moins d’un tiers des kinésithérapeutes sont en capacité de proposer un rendez-vous à un nouveau patient, quel que soit le degré d’urgence de sa pathologie. Et quel que soit le territoire où il exerce : en ville, en zone rurale, sous-dotée, surdotée... C’est l’un des principaux enseignements d’une enquête menée par la géographe Joy Raynaud, spécialiste de l’accès aux soins, à la demande de la FFMKR (lire p. 8 à 13).
On y apprend également que 82 % des kinésithérapeutes ont le sentiment d’être surmenés. Que va-t-il se passer quand la demande de soins va exploser, en raison du vieillissement de la population et de la hausse du nombre de maladies chroniques ? Ce ne sera bon pour personne si les professionnels de santé sont épuisés.
Cette enquête, qui permet à la Fédération d’avoir des chiffres précis sur la répartition des kinésithérapeutes sur l’ensemble du territoire français et sur l’adéquation entre l’offre et la demande de soins, fournit des arguments en faveur d’une renégociation des critères du zonage. D’après Joy Raynaud, seuls 17 % des bassins de vie n’ont pas de difficultés particulières en matière d’accès aux soins de kinésithérapie (voir la carte p. 12). Tous les autres en ont !
Vous trouverez par ailleurs, dans ce numéro, notre traditionnel guide de l’installation (p. 14 à 17) à destination des jeunes diplômés et de ceux qui souhaitent visser leur plaque dans les mois à venir. S’installer en libéral, c’est plus qu’un projet professionnel. C’est un projet de vie, qui mérite d’être mûrement réfléchi. Bon courage et bonne chance à ceux qui se lancent dans l’aventure !