La récente réforme du Haut conseil du DPC, par le biais d'un décret publié le 6 mars dernier, exclut les syndicats de professionnels libéraux du dispositif. Ils en étaient pourtant membres depuis sa création.

"Ce décret sonne comme une trahison. Les syndicats, dont la FFMKR, présent dans cette instance depuis 2016, sont tout simplement remerciés sans préavis ni discussion possible. La nouvelle composition du Haut-conseil, qui a toujours été l’instance principale de l’ANDPC, ne prévoit aucune place pour nous, c'est-à-dire aucune place pour la représentation des professionnels", tempète la Fédération, qui ne digère pas cette décision "totalement contraire aux engagements pris par la directrice de l’ANDPC en 2016". En effet, Michèle Lenoir-Salfati, fraîchement nommée à la direction de l'Agence nationale du DPC, "avait affirmé que la réforme avait été pensée pour que le DPC soit porté par les professionnels pour les professionnels, notamment par le biais de leur présence dans les différentes instances de l'Agence".

Aujourd'hui, "force est de constater que la réforme du Haut conseil se fait sans les professionnels et contre les professionnels. Nous n'avons jamais été consultés ni interrogés sur ce décret, dont les termes et la rédaction montrent que le gouvernement, par l’intermédiaire de l’ANDPC, récupère une trop grande partie des pouvoirs du Haut conseil et le vide d’une partie de ses missions", analyse la FFMKR. Autrement dit, "cette réforme a pour principal objectif d'éliminer les syndicats et de donner à l'État et à l'Agence le pouvoir sur l'instance".

Rappelons que "la formation continue est un avantage conventionnel, aussi la FFMKR va-t-elle interpeller les pouvoirs publics pour que les représentations professionnelles restent présentes au sein des instances de l'Agence du DPC".