En vertu d'un arrêté publié au "Journal officiel" le 12 février, les étudiants en kinésithérapie peuvent désormais, sous certaines conditions et en-dehors de leur parcours de formation, réaliser des activités d'aide-soignant, à titre temporaire.

Il s'agit des étudiants de 2^e année, ayant validé certains crédits. Ils seront affectés "au sein d'une équipe soignante comportant au moins 1 infirmier diplômé d'État durant les périodes pendant lesquelles ils réalisent ces activités" d'aide-soignant.

Maxime Bernard, président de la Fnek, salue un texte qui "va plutôt dans le bon sens" et laisse la possibilité aux étudiants en masso-kinésithérapie de "prêter main forte […] sur la base du volontariat".

En pratique, un contrat de vacation ou un contrat à durée déterminée est signé par l'étudiant et par le directeur de l'établissement employeur, précisant notamment la période pour laquelle l'étudiant est recruté, la durée hebdomadaire de travail et la rémunération. Celle-ci doit être "alignée sur la rémunération réglementaire correspondant à un agent titulaire du premier échelon du premier grade du corps concerné, ou sur le salaire minimum conventionnel de l'emploi occupé", précise le texte.

L'arrêté élargit par ailleurs la liste des étudiants qui peuvent se voir délivrer le diplôme d'État d'aide-soignant, "sur leur demande", par le préfet de la région de la formation. Outre les étudiants en soins infirmiers, "titulaires de l'attestation de formation aux gestes et soins d'urgence de niveau 2 en cours de validité", mais "qui n'ont pas validé leur diplôme d'État et ne sont plus inscrits en formation ou qui ont interrompu leur formation après avoir été admis en deuxième année" en ayant validé certains crédits, sont désormais aussi notamment concernés les étudiants en masso-kinésithérapie "titulaires de l'attestation de formation aux gestes et soins d'urgence de niveau 2 en cours de validité" et ayant validé un "stage de 4 semaines permettant d'explorer les missions d'un aide-soignant", mais n'ayant "pas validé leur diplôme d'État ou qui ont interrompu leurs études après avoir été admis en deuxième année" en ayant obtenu certains crédits.

Depuis le début de la crise du Covid-19, de nombreux étudiants en santé ont effectué des vacations dans les établissements de santé et médico-sociaux.