Elle a perdu le look aplati de ses (très) lointaines origines, lorsqu'elle transportait ministres et PDG engoncés dans ses sièges arrière. C'était dans les années 1950 ! Jouant sur la nostalgie, Citroën a lancé cette lignée de berlines pour réveiller le mythe DS. Pari tenu : la DS 5 est une vraie réussite.

DS 3, DS 4 ou DS 5 : il fallait choisir entre ces trois modèles et notre curiosité l’a emporté pour essayer le dernier mentionné, histoire de voir jusqu’où le groupe PSA pouvait aller pour, selon ses dires, “jouer la carte du savoir-faire et du luxe français”.

Indépendante de Citroën depuis juin 2014, la marque DS a vendu plus de 420 000 véhicules depuis son lancement en 2010 et, à l’heure où ses ventes chutent en France, elle s’attaque à la Chine avec la DS 5. Celle-ci joue incontestablement dans la catégorie du haut-de-gamme. C’est une grande routière conçue pour la famille, dans laquelle on se sent comme dans son salon, bien en sécurité. Nous avons essayé le modèle “So Chic”, très élégant et aussi bien équipé que les berlines allemandes que DS entend concurrencer. Le profil des sièges (mixte cuir et tissu) leur assure à la fois un grand confort et une bonne tenue du dos. On avale mille kilomètres sans problème ! L’habitacle est spacieux et incroyablement silencieux, même à 130 km/h. Le tableau de bord concentre toutes les fonctions, avec un large écran bien contrasté pour le GPS. La connectivité, notamment avec le mirror screen, est issue des toutes dernières technologies. À noter également une climatisation automatique bizone, rapide et performante.

Les accessoires chromés, le garnissage des portes, l’élégance des jantes 18 pouces, le volant cuir gainé main, le toit cockpit sont autant d’atouts qui pèsent dans l’appréciation de la DS 5 “So Chic”. On y ajoutera un grand coffre facile d’accès. L’aide au stationnement arrière est classique, avec la caméra de recul en option (ou de série sur la version “Sport Chic”).

Seuls bémols : le becquet situé au milieu de la lunette arrière gène la visibilité, même si le conducteur joue avec la hauteur de son siège. Dommage. On peut aussi regretter le manque de vide-poche à l’avant : impossible de poser un stylo, un carnet ou la carte bancaire nécessaire au péage.

Un moteur diesel très “propre”
Côté performance, le moteur diesel Blue HDI à boîte automatique ou manuelle qui équipe la DS 5 est puissant et souple. En version automatique, il assure une accélération très rapide et harmonieuse. Le moteur Blue HDI (quatre cylindres en ligne, six vitesses) bénéficie de la technologie SCR (Selective catalytic reduction), qui permet, selon le constructeur, d’éliminer 99 % des particules fines. Un excellent atout au moment où se développe une vaste campagne de suspicion contre le diesel. C’est sans doute cette technologie très novatrice qui justifie que l’acquisition d’une DS 5 ne soit taxée d’aucun malus !

Les fonctions du limitateur et du régulateur de vitesse (programmables) sont simples et pratiques. La visualisation instantanée par le conducteur des vitesses demandée et atteinte, grâce à un petit écran rétractable émergeant du tableau de bord, est utile et sécurisante. Plus besoin de poser le regard sur celui-ci tout en surveillant la route du coin de l’œil.

Avec ses dimensions respectables, la DS 5 garde une allure très contemporaine, avec une calandre au look volontaire. Pour cela, elle convient à tous les publics, notamment à ceux ayant besoin d’espace et qui effectuent de longues distances.

Caractéristiques ■ Les versions La gamme DS se décline en France en trois versions : DS 3 (entre 20 000 et 23 000 €), DS 4 (de 24 000 à 37 700 €) et DS 5 (de 29 750 à 47 100 €). La DS 5, en version essence, propose cinq modèles allant de 9 à 12 CV, et quatorze modèles en version diesel, allant de 6 à 9 CV. ■ La consommation Le moteur Blue HDI 120 de 6 CV est présenté par le constructeur avec une consommation mixte de 4 l aux 100 km (3,6 sur route et 4,8 en ville). C’est optimiste, on peut ajouter environ un litre. La gamme DS s’avère néanmoins très peu gourmande. ■ Les séries et les prix La série “Chic”, déjà très bien équipée, est proposée en 6 CV entre 29 750 et 31 450 €. La version “Be Chic” va de 6 à 9 CV et de 32 250 à 36 950 €. On passe ensuite aux modèles “So Chic”, d’une puissance de 6 à 9 CV, dont les tarifs vont de 34 550 à 43 400 €. Enfin, la “Sport Chic”, en 8 ou 9 CV, est vendue entre 40 550 et 47 100 €. ■ Les options Pour ceux qui en veulent toujours plus… Utile, la caméra de recul (390 €). Agréable, le pack cuir Nappa deux couleurs (2 950 €). Superflus, les surtapis avant et arrière (100 €). Fun, le pack sport (990 €).

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