L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

Bretagne enchanteresse :
Bréhat, l'île aux fleurs

La chapelle Saint-Michel.

Damien Regis
Kiné actualité n° 1448 - 26/05/2016

C'est un petit morceau de Bretagne situé au nord de la pointe de l'Arcouest, près de Paimpol, dans les Côtes d'Armor. Tout y invite au calme, au repos et à une pleine communion avec la nature.

C’est un confetti d’à peine plus de trois km2 à dix minutes de bateau des côtes bretonnes, dans ce rude et fier pays d’Armor où les éléments, toujours, en imposent à l’homme. De tout temps, on a vanté la beauté et la douceur de vivre de l’île de Bréhat, ainsi que les vertus exceptionnelles de son (réél) microclimat. Par arrêté du 13 juillet 1907, elle a été le premier site français classé au titre des “sites et monuments remarquables naturels de caractéristiques artistiques”. Plus d’un siècle après, elle a su conserver son caractère authentique et son charme. L’interdiction faite à tout véhicule à moteur de circuler sur ses petites routes y est pour beaucoup.

Une végétation méditerranéenne étonnante
L’île principale, entourée de pas moins de 86 îlots et récifs, occupe 290 des 309 hectares du territoire. Les tas de cailloux à fleur d’eau du chenal de Ferlas demandent une très bonne connaissance pour y naviguer. Et malheur au plaisancier pris dans une subite brume de mer. Mieux vaut prendre les Vedettes de Bréhat qui font la traversée en toute sécurité, et toute l’année, entre Ploubazlanec et Port Clos (attention, elles refusent les cartes de paiement). En pleine saison, des traversiers partent aussi de Dahouët, Erquy, Saint-Quay-Portrieux, Binic et Tréguier.

L’île de Bréhat appartient à la Côte de granit rose, et les nuances de rouge, rose et ocre rosé de ses côtes en font le paradis des photographes et des peintres amateurs. L’usure des récifs provoquée par le vent et les vagues y a fait naître avec talent d’innombrables sculptures.

Son climat qui ne connaît pas le gel (6 à 7°C en moyenne en hiver) a permis l’implantation d’une végétation méditerranéenne étonnante : figuiers, palmiers, mimosas, eucalyptus, agapanthes, echiums… auxquels il faut ajouter de spectaculaires haies d’hortensias et des colonies de géraniums parties à l’assaut des murs et des façades. C’est cette diversité foisonnante qui a donné à Bréhat son surnom d’“île aux fleurs”.

On n’y circule, donc, qu’à pied ou en vélo. Le seul “petit train”, pour les personnes âgées ou handicapées, est une remorque tirée par un tracteur.

À peine si les paysans locaux ont le droit de circuler avec leurs engins !

La population, qui est passée de 1 300 habitants au moment de la Révolution à 400 aujourd’hui, tient à sa tranquillité et un comportement correct est recommandé sur ce petit paradis où le moindre chemin longe pelouses et jardins privés.

À proximité du phare du Paon.

Le paradis des promeneurs
On vient à Bréhat pour le plaisir des yeux et pour respirer à pleins poumons l’air parfumé par les fleurs, mais surtout pour randonner. Cinq très belles balades balisées, de une à trois heures, sont possibles. Le sentier n°1 va jusqu’à la citadelle, un petit fort qui date de 1863, puis à l’ancienne verrerie où l’on fabrique un artisanat d’art. Le deuxième mène au moulin à marée (classé) du Birlot, à la chapelle Saint-Michel (beau panorama à 360°) puis à la Croix du Maudez et au pont Vauban (1695). Le troisième part de la plage du Guerzido et de l’île Logodec pour rejoindre le bourg (belle église du 12e) et la croix de Kerano. Le sentier n°4 conduit par de beaux chemins jusqu’à Saint-Riom (ancien quartier des lépreux), puis au phare du Paon (très belles vues). Enfin, le dernier va jusqu’à la chapelle de Kéranroux, dédiée aux gens de mer, puis au sémaphore et au phare de Rosédo (1862) avant d’atteindre “La chaise de Renan”, rocher où le philosophe du même nom aimait à méditer face au large. 

Pour visiter l’île, il est préférable d’éviter la période du 10 juillet au 20 août quand les bateaux déversent à la chaîne leur cargaison de touristes. Pour beaucoup, une journée pour sillonner l’île à pied ou à vélo (location sur place) suffit. Les plus exigeants, ceux qui veulent privilégier le contact avec la nature aux premières heures du jour ou quand le soleil plonge dans les flots, resteront trois ou quatre jours. Voire une semaine pour qui souhaite se reposer.

On compte deux petits hôtels sur l’île. L’un, “La Vieille Auberge”, est installé dans une ancienne maison corsaire de 1 700, située dans le bourg [1] et l’autre, “L’Hôtel Bellevue” [2], avec 19 chambres rénovées, domine Port Clos [2]. Pour l’un comme pour l’autre, il faut réserver longtemps à l’avance. Il y a aussi quelques dizaines de locations chez l’habitant, dont la liste est disponible à l’office du tourisme. C’est une bonne solution pour un séjour d’une semaine avec des enfants.

Ne boudez pas Bréhat ! Allez-vous dépayser dans ce beau décor marin en rose et bleu. Vous serez vite conquis.

En savoir plus

■ Office du tourisme
Le bourg
22870 Îles de Bréhat
Tél. : 02 96 20 04 15 et www.brehat-infos.fr

[1] www.la-vieille-auberge-brehat.com et 02 96 20 00 94
[2] www.hotel-bellevue-brehat.fr et 02 96 20 20 05

© RolfSt/Istockphoto
©OSTILL/Istockphoto

Commentaires :

Déposer un avis (vous devez être connecté) Soumettre
Tous les articles
Nous vous suggérons aussi...

Un livre pour tout savoir sur le dry needling

Sophie Conrard - 8 novembre 2019

Jan et Véronique de Laere, spécialistes du sujet, viennent de publier une somme sur le dry needling. L'objectif est d'aider leurs confrères à pratiquer en toute sécurité la puncture sèche...