Dans la tradition des grandes brasseries :
«Julien», adresse historique et gourmande
Gerard Bardy
Kiné actualité n° 1453 - 30/06/2016
Dans la splendide salle aux panneaux de pâte de verre qui représentent les saisons à partir de quatre femmes-fleurs et sous les verrières fleuries, le décor est planté pour passer une belle soirée. Salle compartimentée, boiseries et nappes blanches, nous sommes dans la grande tradition des légendaires brasseries de la Belle Époque. C’est là que Piaf attendait Cerdan, là encore que Marion Cotillard tourna La Môme sur la banquette de la chanteuse. Dans cette belle ambiance, il faut souligner la gentillesse et le professionnalisme du service.
Le chef Édouard Faure. |
Au “Julien”, la carte réunit les grands classiques servis dans une formule à 39 € (entrée, plat et dessert). Pour commencer, le choix porte entre la fameuse soupe à l’oignon gratinée, la chair de tourteau en mille-feuille de pomme verte, les gros escargots de Bourgogne marinés au Chablis, l’authentique œuf meurette ou le foie gras de canard maison. On aime la minute de thon marinée aux épices douces, gingembre et soja.
Des classiques de l’entrée au dessert
Parmi les plats principaux, ceux qui ont les faveurs des habitués sont la cocotte de gambas et rouget au jus de coques, servie avec des petits légumes d’antan, ou le pavé de cabillaud façon grand-mère avec sauce bordelaise et pommes vapeur, ou encore le paleron de bœuf fondant en cocotte avec des carottes confites. On peut aussi préférer le magret de canard du Sud-Ouest sauce Porto, le foie de veau poêlé avec sa purée maison ou le fameux tartare de Charolais.
Côté desserts, on nage en plein bonheur avec les classiques de la gourmandise : baba au rhum royal, profiteroles au chocolat chaud, crêpes Suzette au Grand-Marnier… sans oublier le tiramisu aux poires avec ses éclats de sablé breton et son caramel beurre salé !
Tartare de bar et saumon au citron vert et gingembre, salade d'herbes fraîches. | Mille-feuille aux fraises. |
Le midi seulement est servie une formule (entrée-plat ou plat-dessert) à 25 €. Par exemple, filets de hareng avec pommes à l’huile d’amande douce et tartare de Charolais ou pavé de saumon plancha et son étuvée de poireau et tiramisu aux poires. Rien à redire : c’est simple et bon.
La carte des vins est suffisante et de qualité mais les prix – hélas – un peu trop “parisiens”. Même remarque pour les vins au verre. “Julien” pourrait sans doute faire un effort sur ce plan en présentant autre chose que des vins de négociants. On trouve de bons bourgognes mais au-dessus de 50 € et le premier Saint-Émilion grand cru est à 48 €. Mais il n’est pas interdit d’être sage et de s’en tenir à une demi-bouteille ! Une belle adresse malgré ce bémol.
“Julien” |
© D.R.