Les doyens et étudiants ne sont pas contents et le font savoir! Le nerf de leur mécontentement, une circulaire du 24 avril du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée au bulletin officiel de l'éducation nationale, autorisant les présidents d'université à recourir au tirage au sort pour l'accès aux filières en tension y compris en Paces.

La circulaire définit les règles et les procédures d'admission en première année de licence ou en première année commune aux études de santé, lorsque les candidats sollicitent une préinscription via le portail admission post-bac. Elle prévoit de départager les candidats par ordre de priorité en fonction des formations choisies lors des vœux, puis de divers critères (résidence, statut marital famille à charge). Et en dernier recours, s'il demeure "nécessaire" de départager les candidats "compte-tenu de la capacité d'accueil dans la formation de l'établissement considéré (...) il est recouru à un tirage au sort entre ceux-ci".

Les associations et syndicats étudiants dont la FNEK, regroupés autour de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) ont réagi les premiers dans un communiqué diffusé jeudi, déplorant le choix du ministère : "de faire passer en catimini cette circulaire bafouant totalement le dialogue sociale". Par ailleurs, elle estime que cette circulaire "vient légitimer le ridicule recours à la limitation d'accès à un moyen de sélection allant à l'encontre de l'égalité des chances pour les étudiants".

Même son de cloche chez les doyens de faculté de médecine qui ont dénoncé le caractère "inadmissible" lors de leur conférence expliquant que "le recours au tirage au sort écartera inévitablement des candidats disposant du pré-requis et de cette vocation sans pouvoir en faire la preuve puisqu'ils ne seraient pas autorisés à s'inscrire au concours de la Paces" jugeant le procédé du ministère de l'éducation, "inique, inégalitaire et d'absurde".