Une mission sur les CPTS confiée à l’Igas
Alexandra Picard (avec APM)
- 31 mai 2018
Une mission sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) a été confiée à 2 membres de l’Igas, Véronique Wallon, ancienne directrice générale de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes, et Emilie Fauchier-Magnan, inspectrice générale des affaires sociales.
Création récente (émanant de l’article 65 de la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016), la CPTS est un outil pour faire travailler ensemble des professionnels de santé de ville, des établissements médico-sociaux et potentiellement des hôpitaux de proximité, avec pour ambition d’aider les professionnels libéraux dans les démarches de coordination. "Les professionnels de ville voient l’hôpital se structurer, s’organiser, développer des projets médicaux partagés et ils ressentent le besoin de dialoguer avec ce nouvel acteur", confiait Cécile Courrèges, directrice générale de l’offre de soins, lors d’une table ronde à l’occasion du salon Paris Healthcare Week
Même si le choix initial a été fait de "ne pas cadrer les CPTS, l’idée est aujourd’hui d’arriver à un cadre minimum sans aboutir à un modèle unique". Aussi la mission confiée à l’Igas vise-t-elle à "nous aider à mieux préciser le cadre minimal attendu des CPTS, à définir une stratégie qui permette d’accompagner un déploiement plus volontariste de ces communautés, dans l’idée d’aller plus rapidement vers un cadre pérenne, et notamment un modèle économique", a ajouté la DGOS.
"L’association des professionnels de santé libéraux à des projets médicaux partagés (PMP) est évidente", selon la directrice générale des Hospices civils de Lyon (HCL), Catherine Geindre, notamment dans le cadre "d’une approche globale de territoire nécessaire pour parvenir à conjuguer, qualité, sécurité et continuité". Elle précise également que le développement d’un "exercice mixte entre ville et hôpital" permettrait plus aisément "de résoudre les difficultés de recrutement que l’on a par exemple chez les masseurs-kinésithérapeutes".
Cette mission devrait durer quelques mois et aboutir à la production d’un rapport pour l’été.
© D.R.